L’architecture est le plus grand de tous les arts, car il comprend tous les autres.» disait Benito Mussolini qui voyait dans l’architecture un moyen de «soutenir, accompagner et illustrer les conquêtes du fascisme engagé dans une lutte pour la suprématie mondiale». Le Duce se lança ainsi dans une politique d’aménagement du territoire après la crise de 1929, en fondant environ 143 villes nouvelles, dans un objectif d’autarcie du pays. Trois cités voient le jour en Sardaigne qui illustrent l’idée de périphérie, Mussolinia, Carbonia, et Fertilia, née pour accueillir des paysans. C’est cette dernière que nous aborderons parmi ces villes de fondation. Fertilia avec sa place centrale, coeur du parti, son église, ses immeubles dans un style emprunté à la modernité. Située en bord de mer, elle finit par péricliter avant de devenir une périphérie d’Alghero, intégrée aux villas côtières. Un label «villes de fondation» est créé pour restaurer ces sites mais se heurte à la référence au dictateur. L’ouvrage montre le contexte de la création utopiste de Fertilia, son identité, son évolution, sa culture, sa situation de ville périphérique née de décisions politiques officiel.